En marchant dans les rues du Japon, il est incontournable de tomber sur une affiche d'une femme japonaise avec un visage peint en blanc et des lèvres rouges audacieuses portant un kimono. Impossible de se tromper, il s'agit bien d'une geisha. Toutefois, qu'est-ce qu'une geisha exactement? D'où vient-elle? Pourquoi autant de romance face à l'esthétisme qu'elle représente? C'est ce que nous allons explorer à travers cet article.
Il y avait donc deux catégories bien distinctes selon le public visé.
On remarque ici que la pratique est plutôt tolérée, non sanctionnée et plutôt sublimée par le coté artistique en arts traditionnels que pratiquaient les yujos.
Vous pouvez facilement repérer une geisha en recherchant une femme portant un kimono et ayant le visage recouvert de maquillage blanc, de rouge à lèvres rouges et de contour des yeux noirs. Cependant, l'apparence et le style vestimentaire d'une geisha change tout au long de sa carrière. En règle générale, les geishas plus jeunes sont habillées et maquillées avec plusieurs couleurs, tandis que les geishas plus âgées ont un style plus sombre et discret.
Le terme geisha peut être traduit en anglais pour désigner un artiste ou un artisan. Toutefois, il est commun d'entendre les termes comme geiko ou maiko qui sont utilisée pour désigner des femmes qui s'identifient comme des geishas.
Fondamentalement, le terme geisha peut être considéré comme un titre large tandis que geiko et maiko sont des termes plus spécifiques utilisés respectivement pour les geishas à Kyoto et les apprenties geishas.
Kyoto est considérée comme le centre du monde des geishas. Dans cette capitale, les maikos suivent une formation de cinq ans pour devenir geikos. La formation est assez coûteuse et nécessite un contrat avec la maison okiya ou geisha. Toute la nourriture, l'hébergement, le kimono et les autres éléments essentiels de la maiko seront pris en charge par l'okiya mais devront être remboursés sur ses gains.
Un maiko, c'est-à-dire une enfant/adolescente artiste (généralement danseuse), a souvent entre 15 et 20 ans mais commence d'abord comme un minarai, soit, apprendre en regardant. Les Minarais sont tenues de s'asseoir tranquillement et d'observer d'autres maikos et geikos divertir les invités pour avoir un aperçu de leur occupation et de leur clientèle future. On peut souvent les voir travailler dans des salons de thé où elles apprennent différentes techniques de service et de communication.
Une fois que les minarais ont acquis suffisamment de bases, elles avancent dans leur formation et deviennent des maikos. Les maikos ou geikos seniors quant à elles, servent de mentors pour les nouvelles apprenties.
Leur relation est similaire à celle des frères et sœurs, où la sœur aînée enseigne à la plus jeune tout ce qu'elle doit savoir, y compris la danse, le jeu d'instruments de musique, le service du thé et les conversations. La formation suivie par les maikos peut être classée en trois éléments principaux: la formation artistique formelle, la formation au divertissement et la formation aux compétences sociales.
Tout au long du processus de formation, les maikos vivent généralement dans leurs okiyas respectifs et sont prises en charge par la mère de la maison appelée kami-san. Les Okiyas sont souvent situés dans un quartier de divertissement de geisha, ou hanamachi, ce qui signifie ville fleurie. Les Maikos ne sont pas autorisées à nouer des relations amoureuses ou à se marier jusqu'à ce qu'elles deviennent des geishas. Ensuite, elles peuvent choisir de vivre librement par elles-mêmes. Certaines geishas décident de se marier, d'ouvrir des lieux de festivités ou de créer leurs propres okiyas tout en faisant leur part pour préserver la culture et les traditions du Japon. Il y a aussi plusieurs cas où les geishas quittent leur profession pour poursuivre d'autres choses dans la vie. En somme, à l'issue de ces formations, elles sont libres de choisir la voie qui leur convienne le plus, ce qui abolie un bon nombre de préjugés où elles sont assimilées à des femmes soumises ayant peu de choix à l'issue de ce statut.
Tout d'abord au XVIIIe siècle, lorsque la profession de geisha a commencé à avoir lieu, un autre sous-ensemble de femmes japonaises connues sous le nom de oiran «femmes de plaisir», des prostituées de l'époque s'habillaient de la même manière qu'une geisha. Même si elles se démarquaient avec des costumes ornés de plusieurs épingles flashy et des morceaux de peigne dans leurs cheveux, les Oirans étaient tout aussi éduquées qu'une geisha avec des compétences en sado (cérémonie du thé japonaise), ikebana (composition florale) et en calligraphie (shodo).
Un premier amalgame a peut être eu lieu à ce niveau car les frontières entre chaque rôle et statut étaient peu marquées.
Une autre raison de cette fausse idée est causée après la seconde guerre mondiale, car les prostituées se désignaient elles-mêmes comme des «filles de geisha» pour attirer les militaires américains.
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Et vous? Avez-vous déjà fait cet amalgame entre une geisha et une prostituée selon les différents documentaires ou films à ce sujet? La frontière, est-elle aussi mince entre ces différents profils?
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